"Des garde-fous pulvérisés": Marine Le Pen réaffirme son opposition au droit à l'aide à mourir

La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a réaffirmé ce mardi 13 mai à la presse son opposition au texte visant à créer un droit à l'aide à mourir.
"A titre personnel, j'y suis opposée", a-t-elle dit affirmant néanmoins laisser une "liberté totale" de vote aux députés de son groupe. Selon un cadre du RN, environ 80% des députés du parti à la flamme y sont opposés. Marine Le Pen a fustigé un texte assorti d'insuffisamment de "garde-fous", au sortir de la commission des Affaires sociales.
"Les garde-fous que l'on pouvait espérer sur un texte aussi grave ont été pulvérisés par la commission et par son vote", a-t-elle déclaré.
Avant d'ajouter: "Je considère que le texte sorti de la commission est un texte qui ne permet pas l'assurance du respect des soignants, du recueil du consentement".
La figure du RN a assuré qu'elle ne le voterait pas, quels que soient par ailleurs les amendements qui pourraient être adoptés en séance.
En revanche, elle se dit "tout à fait en accord" avec la loi sur les soins palliatifs, également débattue à l'Assemblée nationale. "Il faut un développement massif de ces soins palliatifs. C'est un échec de notre pays que de voir, dans un nombre significatif de départements, qu'il n'existe pas encore de structures pour pouvoir offrir des soins palliatifs à nos compatriotes".
L'Assemblée nationale doit examiner à partir de la fin de cette semaine ou en début de semaine prochaine la proposition de loi d'Olivier Falorni (groupe Modem) créant un "droit à l'aide à mourir". Le texte procède d'un projet de loi défendu au printemps 2024 par la ministre de la Santé Catherine Vautrin, sur lequel Marine Le Pen avait exprimé une position similaire.
BFM TV